Merci à McArthur membre de www.BDtheque.com de m'avoir aidé à localiser la case de cette BD. 😃

Un bar aux Folies-Bergères d'Edouard Manet.
Un bar aux Folies-Bergères de Manet exposé au Courtauld Institute de Londres.

Un bar aux Folies-Bergères selon Jean-Paul Dethorey.
L'exécution de Dethorey (Page 23, case 2).

Dans L'exécution (Dethorey, Dupuis) Jean-Paul Dethorey rend hommage au tableau d'Edouard Manet, Un bar aux Folies-Bergères, sur la planche de sa BD. Je t'accorde que la composition est différente. Mais on retrouve tous les éléments du tableau. Notamment l'homme à moustache portant un chapeau, qui sur la toile se situe en arrière plan dans le reflet du miroir, se retrouve en premier plan sur la case. Ici le bar des Folies-Bergères devient le Café de  Madrid, et dans le reflet du miroir on distingue Antoine le jeune héros de l'album, et Gustave Courbet allant à sa rencontre.

 

Un bar aux Folies-Bergères est la dernière œuvre majeure de Manet (1832-1883). Elle date de 1883 juste avant sa mort. La scène, contrairement aux apparences, n'a pas été peinte au bar des Folies-Bergère mais entièrement créée en atelier. La jeune femme servant de modèle, Suzon, est une véritable employée.
Les objets présents sur le marbre du bar, bouteilles d'alcool, fleurs ou fruits, forment un ensemble pyramidal dont le sommet se situe au niveau de sa bouche (Ce qui est logique, non ? ^^). Cette bouche fermée est le point focal du tableau dont le centre géométrique se situe entre ses seins. C'est là que se croisent les multiples plans spatiaux dont la toile est composée.
Son reflet dans le miroir ne semble pas renvoyer une image exacte de la scène, tant en ce qui concerne sa posture que la présence de l'homme en face d'elle. Il est si rapproché qu'il devrait tout cacher aux yeux du spectateur.
L'atmosphère enfumée du bar est rendue par des couleurs atténuées, selon la technique impressionniste.

Dans un premier temps, Suzon a l'air de nous regarder, mais dans un second temps, on s'aperçoit qu'elle a le regard plongé quelque part dans le vide. Elle rêve, malgré l'homme à moustaches qui se trouve en face d'elle et qui lui aussi semble rêver, sans que leurs regards ne se croisent. Elle attend sa commande avec un air un peu goguenard et légèrement distrait, comme si elle pensait à autre chose.La fascination qu'exerce ce tableau tient à ce rapport complexe entre l'intériorité et l'extériorité, que Manet avait déjà exploré dans La serveuse de bocks.

Qui donc a dit que le dessin est l'écriture de la forme? La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie.

Edouard Manet

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